Anthony Streicher, Président de l’association GSC et co-fondateur d’HA PLUS PME, nous parle de son parcours et prodigue ses conseils aux entrepreneurs débutants.
L’association GSC collabore avec Altares sur l’Observatoire de la perte d’emploi des dirigeants, dont la dernière édition est récemment sortie.
Anthony, pourrais-tu te présenter, s’il-te-plaît ?
Je viens de fêter mes 50 ans. J’ai travaillé en tant que commercial, chef de secteur, chef de rayons dans la grande distribution, dans la location de matériel BTP, et dans la location de voitures. J’ai aussi été directeur de filiale chez Loxam, entreprise de location de matériel BTP à destination de l’événementiel. Puis, j’ai cofondé il y a un peu plus de 14 ans une entreprise de mutualisation d’achats appelée HA PLUS PME. Ma rencontre avec mon associé m’a permis de me lancer dans l’entrepreneuriat en autodidacte en 2009.
Peux-tu nous présenter l’Association GSC et HA PLUS PME ?
L’association GSC va fêter ses 45 ans cette année. Il s’agit d’un dispositif composé de chefs d’entreprise créé par les syndicats patronaux en réponse au besoin de protection des entrepreneurs contre le chômage.
Concernant HA PLUS PME, l’histoire est plus récente. Elle commence en 2009, lorsque j’ai contacté Laurent Longin avec qui j’avais travaillé chez Loxam, pour lui parler de mon idée de mutualisation d’achats, que je ne pouvais pas concrétiser tout seul. Nous partagions une intuition sur ce sujet, et nous nous sommes lancés en janvier 2010 dans une pépinière d’entreprises. L’idée était de regrouper et fédérer pour négocier et mettre en place des tarifs d’achats à proposer à nos adhérents. La mutualisation nous permet d’être au contact au plus près et d’accompagner des entreprises. Nous nous sommes aussi impliqués dans les tissus patronaux locaux. Il était important pour nous d’apprendre mais aussi de partager.
Selon toi, comment une entreprise peut-elle envisager la RSE ?
Il ne faut pas tomber dans le piège du greenwashing. Beaucoup d’entreprises ont fait les choses naturellement sans se poser de questions, notamment sur l’inclusivité, et c’est ce qui fonctionne le mieux. Par exemple, pour nous, c’est simple : à poste égal, salaire égal, ce qui facilite aussi la gestion en interne. L’humain représente une grande valeur ajoutée dans l’entreprise.
Avec HA PLUS PME, nous avons mis en place des choses pour aider nos adhérents à mieux acheter en accord notamment avec les principes de la RSE. Par exemple, il y a quelques années encore, l’immense majorité des entreprises choisissait les produits de fournitures les moins chers au détriment des produits responsables. Aujourd’hui ça a changé, grâce à la mentalité qui a évolué pour se poser la question de l’impact des actions sur la planète de façon pragmatique.
As-tu un conseil ultime à donner à un entrepreneur qui débute ?
Le mot d’ordre : trésorerie ! Le premier stress des entrepreneurs est de savoir comment payer les salaires et les fournisseurs. Pour bien faire, il faudrait avoir 3 à 6 mois d’avance en termes de trésorerie, alors que la moyenne tourne autour de 30 jours pour la majorité des entreprises en France. Et pour y parvenir, il faut bien s’entourer, avec les bons partenaires, éthiques et qui honorent leurs engagements. C’est ensemble qu’on apprend mieux et qu’on va plus loin.
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