Emmanuel Poidevin, dirigeant d’E-Attestations, nous parle des bénéfices des solutions Altares dans le cadre de la gestion du risque fournisseurs mais aussi de la conformité et de la gestion des données de référence (master data).
Bonjour Emmanuel, pouvez-vous nous parler d’E-Attestations ?
Je m’appelle Emmanuel Poidevin et je dirige la société E-Attestations. Nous sommes éditeurs de logiciels et notre métier, c’est le SRPM. Il s’agit d’un acronyme pour Supplier Risk & Performance Management. Nous accompagnons les achats dans tous les processus dont ils ont besoin pour aborder les fournisseurs, pour les suivre et pour suivre leurs performances.
Quels sont les besoins de vos clients ?
Les principaux besoins de nos clients se situent au niveau de la gestion des risques, notamment sur la supply chain, et surtout la mise en œuvre d’une grosse pression réglementaire sur différents sujets comme la chaîne d’approvisionnement, avec énormément de réglementations comme la CS3D, les droits humains, l’environnement et la cybersécurité avec la NIS 2 qui arrive.
Parlez-nous de votre partenariat avec Altares.
Altares est un acteur essentiel sur lequel nous nous appuyons dans nos processus, puisque la qualité de la donnée, sa profondeur et sa précision pour servir les besoins de nos clients sont fondamentales. Le D-U-N-S Number permet d’identifier et de lancer l’ensemble des processus avec une clé d’identification unique.
Nous avons intégré cinq produits Altares qui nous renseignent sur le score financier, les informations identitaires, et qui couvrent également la partie anticorruption et l’ESG, un sujet grandissant dont nos clients se préoccupent.
En tant qu’éditeur de logiciels, nous avons l’habitude d’intégrer beaucoup de sources de données. Et les data blocks proposés par Altares permettent de disposer d’une API très structurée et assez facile à implémenter. Ce nouveau format de données sous forme de « catalogues » nous donne des capacités bien meilleures et bien plus rapides qu’avant.
Quels sont les enjeux auxquels vous êtes confrontés ?
Le nettoyage de données et leur qualification, aussi appelé Master Data Management reste une réalité et un besoin prépondérant. De nombreuses bases de données sont hétérogènes et leur mise en qualité est la clé à la fois de la performance et de l’efficacité, mais aussi pour servir l’ensemble des métiers au sein de l’organisation avec une donnée fiable.
L’onboarding du fournisseur est également un élément fondamental. Nous devons disposer de suffisamment d’éléments pour nous sentir en confiance afin de travailler avec ce tiers, mais aussi ne pas représenter une trop grosse contrainte avec des demandes trop importantes d’éléments, ce qui ralentirait le processus d’achat.
L’enjeu est d’avoir le processus de gestion du risque adapté, et adaptable en fonction du type et de la taille de structure.
De plus il existe beaucoup de systèmes d’information dans une organisation, et c’est un travail conséquent de parvenir à un référentiel commun qui partage la donnée entre les différents systèmes d’information.
Quels métiers bénéficient de l’apport d’Altares dans votre entreprise ?
Nous sommes en capacité de servir les achats mais aussi d’autres services en relation avec des fournisseurs, comme la finance, qui est un partenaire essentiel qui intervient dans le paiement. Et une due diligence est nécessaire sur l’ensemble des prestations de services, même petites. Cette due diligence sera à adapter en fonction du fournisseur, elle pourra être simple ou plus complète. Les data jouent un rôle fondamental dans ce processus, puisque dès le début, dès l’étape du sourcing qui est la détermination du fournisseur, il est indispensable de bien comprendre son environnement : Est-ce une filiale ? Est-ce une petite ou grande entreprise ? Où se trouvent ses sites de production ?
Puis vient l’analyse de la santé financière du fournisseur, un des premiers éléments dans la relation contractuelle.
Il y a aussi un certain nombre d’éléments inhérents à la conformité, comme les personnes politiquement exposées, et tout ce qu’indueD traite en termes d’anticorruption.
Il y a également les risques activités et géopolitiques.
Nous devons aussi évaluer les critères ESG, qui tournent autour entre autres des droits humains et de l’environnement : c’est ce qu’on appelle le devoir de vigilance, une obligation présente désormais partout dans le monde, à des degrés différents.
Quelles évolutions envisagez-vous dans votre domaine d’activité ?
Nous commençons à mettre en œuvre des modèles prédictifs permettant, au lieu d’évaluer au préalable puis de refaire une évaluation tous les ans, d’assurer une gestion des événements en temps réel.
Nous travaillons actuellement à des modèles prédictifs de défaillances, de risques à venir ou d’exposition aux risques, rendus possibles par les nouvelles technologies d’IA, ce qui nous amène à penser que l’avenir se trouve dans le prédictif.
