Plus vraiment une start-up vue son ancienneté (la société a été créée en 2012), Fortia se positionne comme une Fintech spécialisée dans les risques de conformité et de fraude.
Cela paraît presque banal aujourd’hui au regard de l’actualité mais en 2012, les obligations de compliance pour les entreprises étaient loin d’être une priorité.
L’offre de service de Fortia correspond aujourd’hui en tout point à ce que peut attendre une ETI ou une PME en termes de conformité, à savoir des solutions technologiques « clé en main » leur permettant de satisfaire aux (très) nombreuses obligations réglementaires présentes et à venir (nous en avons abondamment parlé sur ce blog) et une compétence externalisée.
Si on veut satisfaire à un peu de « buzzword dropping », Fortia est à la fois une Fintech et une Regtech proposant de la CAAS (Compliance As A Service) voilà, ça, c’est fait.
Ce positionnement que Fortia partage avec d’autres prestataires de services, comme Altares d’ailleurs, révèle plusieurs tendances de fond.
- La nécessité d’externaliser une partie des tâches liées à la conformité. La loi Sapin 2 imposant aux entreprises de mettre en place beaucoup de dispositifs en interne non externalisables, il y a donc un besoin « d’alléger la charge » juridique des entreprises.
- L’accroissement de l’utilisation d’outils à base de deep learning et d’intelligence artificielle pour la gestion de tâches répétitives et à faible valeur ajoutée mais juridiquement indispensables.
- La prise en compte de data structurées et non structurées toujours plus nombreuses mais toujours plus précises et pertinentes et donc la nécessité de maîtriser les solutions de collecte, d’analyse et de restitution intelligible.
Répondre à la pression politique de la mise en conformité et de la lutte contre la fraude, la corruption et le blanchiment de capitaux n’est pas une mince affaire pour les entreprises. Par ailleurs, mettre en place des technologies et des compétences liées à la data ne se décide pas sur un coup de tête, les investissements et les délais de déploiement n’étant pas neutres.
Le mouvement sur lequel surfe une FIN/REG/TECH comme Fortia et bien d’autres s’apparente donc plus à une lame de fond qu’à une simple vaguelette.