Depuis plus de 180 ans, Altares – Dun & Bradstreet collecte, organise et structure les données sur les entreprises pour faciliter la prise de décision. La data science et les nouvelles technologies de Machine Learning et d’IA permettent d’analyser le passé et le présent pour prédire l’avenir avec de plus en plus de précision. La tendance du tout « data driven » va s’intensifier fortement ces prochaines années, et les data-companies telles qu’Altares doivent d’ores et déjà repenser leur manière de gérer et de délivrer la donnée BtoB dans un monde où l’accélération technologique est déjà engagée. Notre mission en 2031 restera centrée sur l’aide à la prise de décision et la prédictivité dans les domaines du Risque, de la Compliance et du Développement Commercial, mais la dimension RSE va prendre une place prépondérante. Notre savoir-faire devra évoluer pour prendre en compte les futurs enjeux sociétaux liés à la donnée.
Une explosion des data qui, maitrisée, permettra une anticipation démultipliée
La connaissance des entreprises qui permet de sécuriser les relations commerciales et faciliter leur développement est une des raisons d’être d’Altares.
Aujourd’hui notre analyse des entreprises va déjà au-delà des données historiques telles que les bilans ou documents financiers. Nous prenons en compte des données comportementales telles que le délai de paiement, l’honorabilité des tiers ou les visiteurs d’un site web. La digitalisation massive qui est en marche et les objets connectés (Internet of Things ou IoT) offriront un périmètre de données encore inexploité.
Demain, nous devrons être en mesure de délivrer des décisions clé en main à nos clients. Nous serons proactifs en anticipant les besoins de nos utilisateurs, qui n’auront plus le temps d’aller chercher l’information, de la vérifier et de la décrypter, l’information décisionnelle devra venir à eux.
Le devoir de fiabiliser et de vérifier la donnée sera complexifié par la multiplicité des sources d’information et leur hétérogénéité. La donnée ne sera plus essentiellement « officielle », il nous faudra faire preuve de discernement pour disqualifier les « fake news » et ainsi réduire la dissonance dans ces flux massifs d’informations. Les data-companies auront dès lors un rôle prépondérant dans la certification des données, leur simplification et leur restitution synthétique préconisant une décision.
Il s’agira pour les entreprises, en quelque sorte, de chercher une aiguille dans une botte d’aiguilles. Le rôle des data-companies comme Altares évoluera de la livraison de données en tant qu’aide à la décision à – purement et simplement – la décision elle-même, adaptée pour chaque entreprise à ses contraintes et ses objectifs.
Des garde-fous pour une exploitation éthique des données
La mise à disposition massive des données soulève déjà de plus en plus de questions d’ordre éthique. Puisque tout est accessible via l’Open Data, on y trouve tout et son contraire, et surtout des informations fausses, incomplètes, obsolètes qui peuvent porter préjudice aux concernés. L’émergence d’algorithmes éthiques devrait être la future norme.
Même si le suivi, le respect des réglementations et la garantie de l’intégrité des données font partie de notre travail au quotidien, ils prendront une importance plus grande encore dans nos process.
Les informations et décisions apportées par Altares devront tenir compte de leur portée sociale. Derrière une entité juridique, il y a des hommes et des femmes qui produisent de la valeur et sont liés à son avenir. En ce sens, l’éthique dans nos algorithmes et le traitement des données seront essentiels, avec un cadre réglementaire dont la fermeté et la complexité s’amplifient tant sur les dimensions RGPD et Compliance que sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
La RSE prendra davantage d’importance dans les choix stratégiques et business des entreprises qui, en plus de se reposer sur les conditions financières et autres critères commerciaux dans leur choix de fournisseurs, auront l’obligation de les sélectionner selon un prisme RSE. Le non-respect du client, de l’humain et de la qualité de service seront des critères d’exclusion (ex : un responsable achat ne pourra plus référencer un fournisseur de plateaux repas avec un avis Google inférieur à 2/5).
Cela nous rappelle la portée sociale de notre action de coteur du crédit. En ce sens, Altares a mis en place dernièrement le Score de Survie des sociétés qui permet, pour les entreprises faisant face à une procédure collective, d’apprécier leur « capacité de rebond ». On donne une seconde chance à ces entreprises, ce qui amène de l’éthique et de l’humain à notre évaluation via un traitement différencié (et demain « individualisé ») des entreprises en difficulté.
Le rôle de garde-fou incombera aux acteurs de la data qui engageront leur responsabilité dans leurs propositions de décisions vis-à-vis des entreprises et des hommes qui y travaillent. On quittera l’ère de la Data As A Service pour celle de l’Ethical Decision As A Service.
Le 7 décembre dernier s’est tenu l’événement annuel organisé par OpenDataSoft, Data On Board. A cette occasion, Luc Querton, PDG d’Altares, été invité à prendre part à une session d’échange autour du thème “Quelle utilisation de la data dans votre secteur en 2031 ?“. Un sujet de réflexion très intéressant dans un domaine où tout va à 100 à l’heure, où tout change chaque jour.
Vous pouvez visionner en replay l’intervention de Luc Querton et des autres participants dans cette vidéo :