L’Observatoire Com Media a récemment lancé sa Web TV intitulée Talk Com’, qui s’est donné pour mission de proposer une prise de parole à ses adhérents et partenaires, dans le but de décrypter les enjeux du marché de la filière communication et les nouvelles tendances du secteur.
Pour sa rubrique L’éco de la com’, émission trimestrielle qui analyse la santé des entreprises et du secteur de la communication, Dominique Scalia, président de l’Observatoire, a reçu Thierry Millon, directeur des études Altares, pour un état des lieux de la filière à l’heure de la reprise.
10 ans d’études sur les défaillances d’entreprises françaises
Altares publie chaque trimestre depuis plus de 10 ans son étude sur les défaillances et sauvegardes d’entreprises en France. Ces études mettent en avant les chiffres des procédures collectives, et analyse le contexte de ces événements. La filière communication a elle aussi été fortement impactée (en particulier les acteurs internationaux) par la crise Covid, on se demande à l’heure actuelle si elle est en capacité de dépasser ces difficultés. Il s’agit d’une filière d’envergure avec plus de 47 000 entreprises, qui comptabilise 172 000 salariés et 40 milliards de chiffre d’affaires. Elle est composée essentiellement de petits acteurs, tels que les agences de communication (48%), mais aussi les imprimeurs, les papetiers, les routeurs… Bon nombre d’acteurs auxquels on ne pense pas spontanément.
Quelles sont les nouvelles tendances de la filière communication ? Et quel est leur impact potentiel ?
La filière communication fait face à des enjeux importants : bouleversements d’ampleur post Covid, enjeux écologiques, d’emploi, nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle. L’objectif immédiat est clair : confirmer et consolider la reprise. Les acteurs sont-ils tous capables de capitaliser sur des outils innovants ? La filière est dynamique, elle-même innovante et plutôt résiliente jusqu’à présent.
Où sont localisés les acteurs de la communication ?
La filière communication est présente sur tout le territoire français, mais la moitié est concentrée en Île-de-France (Paris et Hauts-de-Seine) et dans le Rhône et les Bouches-du-Rhône. Il ne faut cependant pas négliger les acteurs présents dans les autres régions, bien installés dans le paysage médiatique local, qui sont vitaux pour la filière.
Risques de défaillances : le devenir de la communication
Les acteurs de la communication sont prompts à détecter les risques et les opportunités, une capacité nécessaire à leur pérennité. Les 2/3 des acteurs sont en situation de risque faible et très faible, donc viables sur la durée, mais quelques centaines tout de même en situation critique avec un risque de défaillance à 12 mois important. Rendez-vous dans les mois à venir pour découvrir l’évolution de la situation, et la santé des organisations de la com’.