L’édition 2023 de l’étude Deloitte « L’entreprise en difficulté en France », réalisée en partenariat avec Altares, présente la situation des procédures ouvertes l’an passé. Pour son étude, Deloitte a analysé les données de procédures amiables provenant de 20 tribunaux de commerce, et les statistiques des défaillances de l’année 2022 issues de l’étude Défaillances et sauvegardes d’entreprises en France produite par Altares.
Combien d’entreprises en difficulté en 2022 ?
Avec 42 514 ouvertures, les procédures collectives (sauvegardes, redressements et liquidations) présentaient une hausse de 50% (28 731 en 2021), et les procédures amiables (mandats ad hoc et conciliations) passaient à 7259 soit une augmentation de 28% (5689 en 2021). Si le niveau de défaillances est élevé, il reste cependant inférieur au niveau pré Covid-19. L’augmentation du nombre de procédures amiables traduit une application du principe de prévention, favorable à la préservation des entreprises en difficulté et des emplois menacés vs l’année 2020 marquée par la crise sanitaire qui avait entraîné un recul important du nombre de dossiers de prévention.
Combien d’emplois menacés en 2022 ?
Naturellement, avec une telle augmentation des procédures, le nombre d’emploi menacés à lui aussi grimpé. 143 387 emplois ont été menacés par les procédures collectives (soit 3,4 emplois par procédure), c’est +52% par rapport à l’année précédente (94 188 en 2021). En parallèle, 192 789 emplois sont concernés par les procédures amiables (26,6 emplois par procédure vs 16,5 en 2021) soit +106% (93 726 en 2021). Les procédures amiables concernaient surtout les grandes entreprises, ce qui explique la différence de nombre d’emplois concernés.
Quels secteurs sont les plus impactés ?
Les secteurs comptant le plus grand nombre de défaillances en 2022 sont la construction (24%, 10 033), le commerce (22%, 9418), les services aux entreprises (13%, 5554) et l’hébergement, restauration et débits de boissons (13%, 5516). A l’inverse, le domaine information-communication (3%, 1221), l’agriculture (3%, 1203) et les activités financières et d’assurance (1%, 455) ont été beaucoup plus épargnés, avec une stabilité ou même une baisse par rapport à 2021.
Pour découvrir l’analyse complète, téléchargez gratuitement l’étude Deloitte sur l’entreprise en difficulté.