A l’occasion du Business Intelligence Forum du 25 juin 2024, nous avons interviewé Ouafa M’Hamed, Chef de produit solution digitale chez Quadient, plateforme de dématérialisation. Ouafa nous parle de son partenariat avec Altares dans le cadre notamment de la facturation électronique.
Bonjour Ouafa, pouvez-vous vous présenter s’il-vous-plaît ?
Bonjour, je suis Ouafa M’Hamed, je suis Chef de produit solution digitale chez Quadient.
Quadient est un groupe international, historiquement appelé Néopost mais qui a ensuite changé de nom.
Notre activité historique était les machines courrier, et s’est progressivement dirigée vers des solutions digitales à forte valeur ajoutée pour améliorer et automatiser les processus métiers et notamment les processus financiers.
Pouvez-vous nous parler de votre partenariat avec Altares ?
Avec Altares, nous travaillons sur plusieurs sujets. Le premier est la qualification de la donnée, notamment dans le cadre du projet de la Loi de finances qui va arriver en 2026, portant sur la facturation électronique. Quadient se positionne en tant que plateforme de dématérialisation, et nous proposons avec Altares un service à forte valeur ajoutée : une prestation d’audit. Dans ce cadre, nous faisons intervenir Altares pour qualifier toute la base de données de nos clients.
Quelle place accordez-vous à la donnée dans vos processus ?
La donnée est très importante pour assurer cette fluidification du flux de facturation.
Nous exploitons notamment les données liées aux risques crédit et au risque client, que nous intégrons dans notre solution Quadient comptes clients. Il s’agit des données du rapport de solvabilité : le score, le Paydex, le D-U-N-S Number, etc.
Ces informations renseignent en amont sur la situation des futurs clients. Ainsi, avant de signer ou d’entamer une relation commerciale avec un prospect, les entreprises disposent des informations nécessaires afin de minimiser le risque lié au crédit qu’ils envisagent d’accorder à leurs clients. Ces précautions permettent de garantir les encaissements.
Nous intervenons en amont pour qualifier les bases de données de nos clients pour assurer un processus de facturation de qualité, et avec l’aide d’Altares, nous assurons la qualité de la donnée pour minimiser le risque crédit et pouvoir garantir la solvabilité du client, qui est primordiale pour les directions financières et les credit managers.
Quels sont les futurs enjeux des credit managers et des directions financières ?
Parmi les enjeux des directions financières et des credit managers en 2024, il y a un enjeu prioritaire : le cash, qui nécessite d’instaurer une culture cash dans l’entreprise.
Ensuite, il y a des enjeux qui en découlent pour garantir ce cash. On parle beaucoup d’intelligence artificielle, qui permet d’optimiser de nombreux processus, mais qui pour cela, nécessite de la donnée en amont, qui nous est notamment fournie par Altares.
Implémenter l’intelligence artificielle dans les outils que les directions financières utilisent est un autre enjeu pour les credit managers et directions financières.
Il y a aussi des enjeux de conformité liés à la réglementation sur l’obligation de facturation électronique qui va arriver en 2026, et qui nécessite beaucoup de travail en amont.
Et le troisième enjeu est un enjeu de RSE. Les entreprises souhaitent mettre en avant ces aspects dans le cadre de leur communication, de l’intégration de leurs collaborateurs, mais aussi vis-à-vis de leurs clients, de leurs actionnaires, de leurs fournisseurs, etc.
Quelles seraient selon vous les trois meilleures pratiques à adopter pour maîtriser les risques ?
Pour maîtriser le risque je citerais 3 leviers.
D’abord la qualification de la donnée en amont du processus financier. Pour ce faire, il faut une donnée fiable, de bonne qualité, qui provient de sources fiables et qui est surtout exploitable.
Le deuxième levier est la structuration du processus de facturation, pour assurer des factures conformes et de bonne qualité. Cela passe encore une fois par la qualité de la donnée en amont. Il faut envoyer une facture de bonne qualité à son client pour pouvoir être payé suffisamment rapidement et éviter les litiges, l’insatisfaction ou les incompréhensions.
Le troisième levier passe par les prédictions, rendues possibles par l’intelligence artificielle intégrée dans les processus et les solutions dans le but de maîtriser ce risque.
Quelles sont les caractéristiques d’un bon outil de gestion ?
L’outil doit être flexible et facilement utilisable pour garantir l’adhésion et l’implication des équipes. Il doit aussi être aussi capable de prédire la situation future, qu’il s’agisse des paiements ou des encaissements.
L’outil doit être aussi permettre le pilotage et le reporting pour faciliter l’accès à l’information, pour les directions financières mais aussi pour les métiers transverses qui sont impliqués dans la relation commerciale.
Pour finir, ce doit être un outil capable de personnaliser la relation commerciale et donc capable de segmenter le portefeuille client suivant plusieurs critères pour pouvoir adresser une communication personnalisée, une relance personnalisée et suggérer aussi à l’équipe une action prioritaire.
Ainsi, cela va aider à accélérer l’efficacité opérationnelle, accélérer les encaissements et garantir le cash.
Quelle est votre vision pour les prochaines années ?
Une fois qu’on aura intégré ce grand changement qui va arriver sur le processus de facturation, il va y avoir une grande prise de conscience sur l’importance de la digitalisation et de l’automatisation pour les processus financiers. Certes, actuellement, l’obligation de facturation électronique est perçue comme une contrainte parce que l’on doit revoir tous les processus actuels, mais je suis quasiment certaine que dans le futur cela sera perçu comme une opportunité pour les directions financières, une façon de garantir le cash.