Chaque année, l’étude mondiale sur les paiements dresse un état des lieux des pratiques commerciales à travers le monde. L’édition 2024, fondée sur des données arrêtées au 31 décembre, propose une analyse approfondie des comportements de paiement 2024 dans un contexte économique toujours marqué par une instabilité géopolitique importante.
Grâce à l’intégration de CRIBIS au réseau mondial Dun & Bradstreet, cette étude s’appuie sur l’analyse de données issues de 39 pays répartis sur plusieurs continents. Elle permet ainsi de comparer les habitudes de paiement selon les régions du globe, d’identifier les marchés les plus vertueux, mais aussi de détecter les signes de tension ou d’amélioration dans la gestion des créances.
L’évaluation repose notamment sur l’indicateur Paydex®, un outil statistique mesurant la régularité historique des paiements des entreprises à leurs fournisseurs.
Zoom sur l’Europe : entre bonnes pratiques et zones de vigilance
Parmi l’ensemble des régions analysées, l’Europe se distingue par des dynamiques contrastées entre ses différentes zones géographiques. Voici un aperçu des résultats pour l’Europe du Nord et l’Europe du Sud.
Europe du Nord : des champions de la ponctualité
L’étude couvre 14 marchés d’Europe du Nord, ce qui en fait la plus large zone géographique de cette édition.
En 2024, les meilleurs taux de paiements 2024 effectués à temps sont enregistrés dans :
- Le Danemark : 94,2 %
- La Pologne : 87,5 %
- La Russie : 81,3 %
Cependant, la Russie se distingue aussi par l’un des taux les plus élevés de retards supérieurs à 90 jours (5,1 %), aux côtés du Royaume-Uni (2,9 %), de l’Irlande (3 %) et de la Belgique (2,4 %).
Les évolutions récentes montrent des améliorations notables, notamment :
- En Irlande : +15,1 % de paiements à l’échéance entre le T4 2023 et le T4 2024
- Au Royaume-Uni : +7,1 % sur la même période
En revanche, le Luxembourg affiche une baisse marquée (-14,6 %). Les plus fortes progressions depuis 2022 sont également observées en Irlande (+24,3 %) et au Royaume-Uni (+15,8 %), malgré une légère hausse des retards pour certains marchés.
Europe du Sud : des efforts à poursuivre
Du côté de l’Europe du Sud, 12 marchés ont été passés au crible. Les résultats sont plus hétérogènes :
- La Hongrie arrive en tête avec 73,6 % de paiements réguliers, suivie de la Slovénie (51,5 %) et de la France (45,7 %).
- À l’opposé, la Roumanie, la Bulgarie et le Portugal peinent à atteindre 20 % de paiements effectués dans les délais.
Les retards supérieurs à 90 jours sont particulièrement préoccupants en Grèce (16,4 %) et en Roumanie (15,8 %), alors que la Hongrie fait figure d’exemple, avec seulement 0,6 % de retards majeurs.
Entre 2023 et 2024, la Roumanie a tout de même enregistré une amélioration remarquable dans la catégorie des retards (-10,7 %), tandis que la France et l’Espagne ont connu une hausse légère des retards, accompagnée d’une baisse de la ponctualité (-2,6 % et -2,4 % respectivement).
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Ce tour d’horizon européen n’est qu’un extrait des enseignements de l’étude 2024. Avec près de 40 pays analysés, cette publication offre une vision globale des pratiques de paiement 2024 dans le monde, précieuse pour évaluer les risques, ajuster sa stratégie commerciale ou mieux comprendre les dynamiques régionales.
Téléchargez l’étude complète pour découvrir les marchés les plus fiables et anticiper les évolutions clés en matière de gestion des créances.