Statistiques défaillances entreprises - France - 2025

Depuis le début de l’année 2005, Altares publie chaque trimestre une analyse dédiée aux défaillances d’entreprises en France. Ce dispositif a été renforcé à partir du 1er janvier 2006 par l’intégration des procédures de sauvegarde, conformément à la réforme du droit des entreprises en difficulté.

Chaque trimestre, Altares propose une synthèse accompagnée d’une analyse détaillée des tendances conjoncturelles, en croisant les évolutions par secteur d’activité, taille d’entreprise et région.

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T2 2025
Défaillances par secteurs
Carte d'évolution

Étude Altares Défaillances et sauvegardes d’entreprises en France – T2 2025

16 600 défaillances d’entreprises au 2e trimestre 2025 (+1,3 %) Le niveau est historiquement haut mais reste quasi stable, laissant entrevoir une baisse des défauts en fin d’année

Ce trimestre se clôture sur un total de 16 586 procédures collectives ouvertes. Un niveau toujours très élevé mais avec une hausse désormais contenue à 1,3%, qui laisse entrevoir un ralentissement des défaillances pour la fin d’année. Mieux encore, une amélioration sensible s’est installée au fil de ces 3 derniers mois : avril était sensiblement dans le rouge (+8 %), mai neutralisait la hausse et juin confirme un recul des défauts (-2%). Le bilan reste encore lourd pour les PME d’au moins 100 salariés et les TPE de 6 à 19 salariés. Le nombre d’emplois menacés recule à 65 000 à la faveur d’une meilleure résistance des PME de moins de 100 salariés. Sur 12 mois glissants, on reste sur le très haut ‘plateau’ au-delà de 68 000 défauts. Pour autant, la trajectoire des trois derniers mois entretient l’espoir d’un second semestre moins difficile..

Thierry Millon, directeur des études de la société Altares :

« Sans surprise, dans une économie poussive, le plateau durable que nous envisagions en début d’année s’est installé sur ce premier semestre au-delà de 68 000 défauts. Un niveau au plus haut donc, mais stable. La dégradation est notamment stoppée pour les plus petites entreprises qui constituent l’essentiel des défauts. Les grandes PME-ETI sont beaucoup moins nombreuses, moins d’une soixantaine, mais quasiment chaque jour l’une d’elles entre en procédure collective transférant le risque sur les partenaires commerciaux et préteurs. A ce risque business s’ajoute une menace sur l’emploi ; en effet, ces seuls grands employeurs concentrent 18 000 des 65 000 emplois comptabilisés ce deuxième trimestre. Les tensions semblent donc devoir durer encore et pourtant des signes de détente apparaissent. Pour ces grands comptes comme pour les TPME, le nombre de défaillances enregistrées en juin est en baisse. De plus, le bâtiment retrouve des couleurs, le commerce de détail confirme l’élan de début d’année, l’industrie et les services tentent de résister. Toutefois, le mauvais chiffre de la restauration ou l’hésitation des services aux consommateurs nous rappelle que la conjoncture fragile et les perspectives incertaines mine la confiance des ménages et nous invite encore à la prudence. »

Thierry Millon, directeur des études Altares

Statistiques des défaillances par activité en France T2 2025

Evolution T2 2025/2024 des défaillances par tranche d'effectif par nature de procédure

Bilan T2 2025
Défaillances par secteur

Construction

La construction compte encore près de 4 200 ouvertures de rocédures collectives (4 183) mais la trajectoire s’inverse et le secteur affiche une baisse sensible de plus de 5 %. Le gros-oeuvre (1 203 procédures) enregistre une nette baisse des ouvertures (-7 %) dans la construction de maisons individuelles comme en maçonnerie. 

Le second-oeuvre (2 033) connait un reflux moindre (-3 %) tiré par de fortes améliorations dans la menuiserie, charpente ou couverture tandis que l’évolution est sévère en installation électrique, étanchéification ou isolation. Les travaux publics (181) retrouvent des couleurs (-14 %) après un premier trimestre plus compliqué. Les agences immobilières (206) souffraient encore fortement il y a un an avec un nombre de procédures qui s’envolait de 58 %. Le premier trimestre 2025 était tout autre avec un recul de 17%. Ce printemps consolide cette dynamique avec une baisse de 29 %.

Commerce

Deuxième secteur qui concentre plus de 20 % des défauts en France, le commerce reproduit la tendance observée en début d’année ; le nombre de jugements recule encore de 2 % à 3 401 ouvertures. Les activités de détail (1 975) font mieux avec un recul de 5 %. Après des mois difficiles, en particulier dans le meuble, la situation se redresse pour le bricolage et l’équipement du foyer (-11 %). 

La forte amélioration observée dans les soins de la personne tient en réalité au périmètre de comparaison qui intégrait il y a un an la défaillance d’un important groupe de centres auditifs. Le commerce de détail présente, toutefois, des points de tension pour les magasins de sport (+22 %) ou la vente hors magasin (+10 %) principalement de petits acteurs de vente en ligne. Le commerce de gros (709) est globalement parfaitement stable mais avec de fortes disparités selon les activités. Dans les activités liées à l’automobile (+5 %), la situation reste délicate dans le commerce de voitures (+12 %) mais satisfaisante en réparation (-4 %).

Services

Les services aux entreprises contiennent l’augmentation du nombre de défauts à 3 % (2 249) à la faveur de bonnes tendances dans l’ingénierie ou la sécurité. L’évolution est en revanche sévère dans le conseil en communication et gestion et le nettoyage de bâtiments.
Dans les services à destination du consommateur, la sinistralité se stabilise (701 procédures). La situation se détend enfin pour les coiffeurs et soins de beauté (-1 %)

Industrie

L’industrie est à peine dans le vert (-1 %) avec un peu plus d’un millier de défauts (1 011). Cette orientation favorable est portée par l’agroalimentaire (-8 % ; 371) et plus particulièrement par les produits de boulangerie (-13 %). 

L’industrie manufacturière est, en revanche, défavorablement orientée (+4 % ; 640) en dépit de reculs très sensibles dans la fabrication de matériaux de construction, l’imprimerie ou la métallurgie et mécanique. Les manufacturiers du textile-habillement, de l’environnement (traitement des déchets) ou de la réparation maintenance enregistrent de fortes hausses des ouvertures de procédure

Transports

Les transports (809) accusent une dégradation plus lourde nette (+13 %). Si le transport de fret (-3 %) passe au vert, dans l’interurbain comme l’urbain, ce n’est pas le cas du voyage (+49 %) sanctionné par l’activité de taxis (+57 %). Les autres activités de transport (+28 %) sont affectées par la distribution de colis ou les livraisons à domicile.

Restauration

Le CHR est mal orienté (+6 % ; 2 182) en dépit d’une belle tendance dans l’hébergement (-20 %), une stabilité pour les cafés et une baisse en restauration rapide (-3 %). Les difficultés se concentrent en restauration traditionnelle qui accuse une lourde augmentation (+21 %).

Agriculture

L’agriculture est également sous tension (+10 % ; 367) notamment dans les cultures plus particulièrement de céréales et de la vigne. L’élevage résiste mieux à l’exception de la volaille.
L’élevage est également favorablement orienté (-1 %) mais l’élevage de vaches laitières repart dans le rouge (+32 %) en comparaison d’un 4e trimestre 2023 qui avait été bon.

Autres activités

Les activités d’assurance et financières (+15 % ; 194) sont délicates pour les gestionnaires de fonds ainsi que les agents et courtiers d’assurances.
Si les services informatiques & édition de logiciels tentent de résister (+3 % ; 389), c’est plus difficile pour les autres activités d’information & communication (+20 % ; 183) notamment dans la production de films cinématographiques ou les studios d’enregistrement ou d’édition musicale.

PUBLICATIONS

Étude de défaillances et sauvegardes des entreprises en France – T2 2025

Carte d'évolution des défaillances par région en 2025 T2/2024 T2

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