Etude-Défaillances d’entreprises T3 : Le meilleur trimestre depuis 10 ans !

24 octobre 2017

Sommaire

Etude Altares sur les défaillances et sauvegardes d’entreprises en France au 3e trimestre

Avec 10 830 défaillances d’entreprises (-5,2% par rapport au 3e trimestre 2016), le 3e trimestre 2017 est le meilleur depuis 10 ans.
Le nombre d’emplois menacés est également le plus faible de la décennie (33 800).

Les plus petites entreprises gardent le sourire.
En tendance, le nombre de jugements d’ouverture baisse encore sensiblement ce troisième trimestre (– 5,2 % / 3e trimestre 2016), mais un peu moins vite que sur 9 mois (- 6,4 %) et sur 12 mois (- 8,3 %). Chacune des natures de procédure est en recul par rapport à l’été 2016 ; 220 procédures de sauvegarde, soit seulement 2 % de l’ensemble des décisions, ont été prononcées (-13,4%) pour 3 150 redressements judiciaires (- 5,1 %) et 7460 liquidations judiciaires (- 5,0 %).

75 % des décisions portent sur des microentreprises de moins de trois salariés ; ce sont donc ces dernières qui donnent le rythme. Or celui-ci est dynamique. Si, sur le 1er trimestre les très petites entreprises parvenaient à peine à passer dans le vert, sur le 2e trimestre la tendance était forte (- 6,7 %) et s’est confirmée (- 6,7 %) cet été 2017.
Les TPE de 3 à 9 salariés parviennent à stabiliser la sinistralité après avoir enregistré ces derniers trimestres des baisses très importantes (- 20 % il y a un an). Le chiffre repasse dans le rouge (+ 3,7 %) pour les PME de 20 à 49 salariés après avoir, comme les TPE, connu des améliorations rapides sur de nombreux trimestres.
La sinistralité des PME de 50 à 99 salariés se stabilise à un niveau bas, pendant que celle des PME de taille plus importante, à partir de 100 salariés, se réduit sensiblement (- 23 %).

L’habillement revient à la mode.
La construction conserve une tendance à deux chiffres (- 10,9 %), tirée notamment par le gros oeuvre (- 11 %), et plus précisément la construction de maisons individuelles (- 22 %) ou la maçonnerie générale (- 8 %). Dans l’immobilier, les agences enregistrent un recul de 41 % du nombre de procédures cet été.
Le commerce (- 2,2 %) offre des tendances hétérogènes. Ainsi, la réparation de véhicules automobiles patine (+ 1 %) tandis que les défaillances d’entreprises augmentent de 11 % dans l’alimentaire ou de 29 % dans les soins de la personne et l’optique. Il est une branche, en revanche, où la détente est très marquée, c’est celle de l’habillement (- 29 %). Plus précisément le nombre de dépôts de bilan de magasins de détail spécialisés était en constante augmentation d’été en été depuis 2008, jusqu’à établir un record l’année dernière avec 299 défaillances ; ce troisième trimestre 2017 signe une amélioration remarquable. Le secteur ne compte plus que 206 défaillances.
Les activités à destination du consommateur sont généralement bien orientées notamment la restauration traditionnelle (- 7 %) qui tombe juste sous les 700 défaillances (696) pour la première fois depuis six ans (663 en 2011-T3). L’hébergement semble afficher un mauvais chiffre (+ 17 %), mais en réalité la sinistralité de l’été 2016 avait été très faible.
L’industrie continue d’être bien orientée (- 4,3 %), notamment dans l’agroalimentaire (-7%) porté par la moindre fragilité des artisans boulangers (- 10 %), dont moins de 200 (192) comme durant l’été 2012 ont dû déposer le bilan.
Dans les services aux entreprises, le conseil en communication et gestion bascule à nouveau dans le rouge (+ 11 %), après des étés 2015 et 2016 plus favorables, tandis qu’au contraire les services d’architecture et d’ingénierie (- 15 %) poursuivent un redressement rapide amorcé dès l’été 2015.
De même, dans les services informatiques, la programmation informatique reste sous tension (+ 7 %) alors que le conseil en systèmes et logiciels informatiques (- 16 %) est sur une belle tendance depuis cinq étés.
Les défaillances de transporteurs routiers de fret de proximité se stabilisent à un niveau bas aux environs de 150 procédures sur les 3e trimestres 2016 et 2017, soit une quarantaine de moins que lors des trois étés précédents.
Mais c’est dans les transports de voyageurs que l’évolution est la plus sévère, et plus précisément chez les taxis : au cours du 3e trimestre 2014, 24 d’entre eux avait connu la défaillance, ils étaient 36 l’été suivant puis 55 un an plus tard, et sont 74 cet été 2017 ; trois fois plus de dépôts de bilan en seulement trois ans.
Parmi les autres activités, nous noterons que la santé humaine reste en souffrance (+ 8 %) en particulier les infirmiers et sages-femmes (+ 53 %), dont 66 étaient en cessation de paiement ce troisième trimestre.
Le monde agricole a bénéficié d’une fenêtre de respiration cet été, le nombre de défaillances recule de 9,3 %, mais est encore en hausse de 9,3 % sur neuf mois.

En région, les Hauts-de-France tout…en haut.
La Bourgogne – Franche-Comté (+ 5,7 %), le Centre Val-de-Loire ( +5,6 %) et la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (+ 3,4 %) peuvent sembler dans le rouge, mais il faut garder en mémoire qu’un an plus tôt, ces régions enregistraient leurs meilleurs chiffres de la décennie.
D’autres territoires sont clairement bien orientés sur un an: c’est le cas des Hauts-de-France (- 19,4 %), de la Nouvelle-Aquitaine (- 12,2 %), de la Bretagne (- 11,4 %), de l’Auvergne – Rhône-Alpes (- 8,7 %), de l’Occitanie (- 5,8 %) ou des Pays-de-la-Loire (- 3,5 %).
L’Île-de-France (- 2,5 %) approche ses meilleures valeurs de 2011-2012, voire 2007 et le Grand-Est (- 2,0 %) présente des résultats hétérogènes en son sein: si Champagne-Ardenne et Lorraine enregistrent leur meilleur été depuis 2007, l’Alsace est dans le rouge après un mois de juillet délicat.
La Corse offre la meilleure évolution régionale de ce 3e trimestre (- 25 %), mais elle avait connu un record de sinistralité sur l’été 2016. Avec 70 défaillances ces trois derniers mois contre 94 un an plus tôt, la Corse reste très au-dessus des 42 jugements enregistrés durant l’été 2011.

Pour télécharger l’étude complète

Altares Dun & Bradstreet

Altares Dun & Bradstreet

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