Le paysage économique mondial, toujours en phase d'adaptation aux perturbations post-pandémiques, a été confronté en 2024 à une série de difficultés économiques qui ont propulsé les faillites à leur plus haut niveau depuis plus de dix ans. Parmi les économies suivies par Dun & Bradstreet, 65 % ont enregistré une hausse des faillites d'entreprises, contre 53 % en 2019.
Cette hausse des faillites est le résultat de tensions financières prolongées accumulées ces dernières années. Si de nombreuses entreprises ont réussi à surmonter les chocs initiaux de la pandémie grâce au soutien gouvernemental et à une politique monétaire accommodante, le retrait de ces mesures a révélé des vulnérabilités fondamentales. L'économie mondiale a entamé l'année 2024 aux prises avec les contrecoups de l'inflation, des hausses des taux d'intérêt et de la restructuration des chaînes d'approvisionnement.
Les banques centrales ont maintenu leurs taux d'intérêt à un niveau élevé face à une inflation persistante. Il est à noter que 80 % des économies ayant procédé à des baisses de taux en 2024 ont procédé à des baisses plus importantes au deuxième semestre qu'au premier. Cette période prolongée de coûts d'emprunt élevés a exercé une pression importante sur les bilans des entreprises, en particulier celles qui dépendent de l'endettement.
Même si l'inflation a diminué, la croissance économique est restée atone dans de nombreuses régions du monde. Les dépenses de consommation ont ralenti sous l'effet cumulé de la hausse des taux d'intérêt, de la réduction des mesures de soutien budgétaire et de la dégradation des conditions du marché du travail.
