Quels enseignements peut-on tirer de la mise en œuvre de l’option de confidentialité sur les comptes annuels ?
Parmi les entreprises tenues de déposer leurs comptes au greffe du Tribunal, certaines peuvent utiliser les possibilités offertes par la loi Hamon et cocher la case « confidentialité », ou également par la loi Macron qui autorise la confidentialité du compte de résultat. Il n’en demeure pas moins que les comptes doivent toujours être déposés. Les grandes entreprises ne sont pas concernées par l’option confidentialité. Et nous constatons en général, que plus une entreprise est ancienne, plus elle publie régulièrement ses comptes.
En volume, sur 1,5 millions d’entreprises âgées de plus de deux ans et tenues de déposer leurs comptes, environ 1,1 millions publient. Un chiffre stable au cours des dernières années, malgré l’arrivée des lois Hamon et Macron. En revanche, l’activation de l’option confidentialité évolue à la hausse. Elle a été choisie par 30% des entreprises en 2016, 40% en 2017 et ce pourcentage devrait atteindre 50% en 2018.
Nos analyses approfondies prouvent que le fait de publier en mode confidentiel n’est pas un signe de risque accru par rapport aux entreprises qui publient en mode public.
En France, 75% des entreprises sociétés commerciales sont concernées par la loi Hamon et 95% par la loi Macron.
Rappelons que pour Altares, la confidentialité ne fait pas obstacle au traitement de l’information car notre statut nous donne le droit de collecter et d’utiliser les liasses fiscales confidentielles à des fins de scoring pour le compte de nos clients.
Mieux informer nos clients sur les sources de nos data pour le calcul d’un score
Des commentaires ont été ajoutés notamment concernant les bilans. Ils sont aussi importants que la note car ils permettent d’expliquer le résultat du modèle.
Les lois Hamon et Macron ont généré de la confusion et un doute sur la disponibilité et la prise en compte des bilans confidentiels dans le score. Nous avons donc voulu lever toute ambigüité pour chaque entreprise consultée en explicitant la disponibilité du bilan parmi nos données financières. Nous précisons également le type de bilan – Public, confidentiel (pour la loi Hamon), semi-confidentiel (pour la loi Macron) ou privé – ainsi que sa bonne prise en compte dans le calcul de la notation.
Comment s’effectue la mise à jour du score de défaillance Altares ?
Notre score est mis à jour quotidiennement, dès lors que nous recevons une nouvelle information.
Ces informations nous viennent des sources historiques telles que l’INSEE, le Bodacc, les journaux d’annonces légales, ou encore les greffes et lesdits signaux faibles…
Notre score est aussi mis à jour quotidiennement avec les informations de paiement qui viennent des privilèges publiés, de nos partenaires DunTrade ou celles communiquées par nos clients eux-mêmes.
Pour compléter ce dernier point, les partenaires du programme DunTrade nous confient leurs grands livres, qui viennent alimenter une base de données au niveau européen (plus de 210 millions de factures analysées par an) et nous permet de calculer le PAYDEX. Ce dernier exprime le nombre de jours que met une entreprise pour payer ses fournisseurs. Le programme DunTrade date de plus de 30 ans, c’était du big data avant l’heure ! Nous disposons d’un PAYDEX pour environ 800.000 entreprises en France. Cela nous permet d’alimenter nos analyses sur les comportements payeurs, par pays, secteurs d’activité, tailles d’entreprises… pour la France et les autres pays européens. On constate en France, depuis plusieurs années, qu’un tiers des entreprises payent à temps, un tiers avec de petits retards de paiement (moins de 15 jours) et un tiers payent avec de gros retards (plus de 15 jours), la moyenne de paiement faisant ressortir un retard moyen de l’ordre d’une douzaine de jours. Je ne peux que vous orienter vers les études trimestrielles de comportements de paiement qu’Altares publie, pour plus d’informations ! Elles sont disponibles gratuitement sur notre site internet.
Par ailleurs, Altares collecte les liens capitalistiques qui nous permettent de vérifier la santé de l’actionnaire majoritaire. On observe parfois que certains groupes soutiennent leurs filiales en difficulté, mais ce n’est pas toujours le cas.
Exemple de variables :