Dun & Bradstreet a publié le 11 février dernier un rapport spécial sur les répercussions de l’épidémie de coronavirus sur les entreprises et la chaîne d’approvisionnement. Cette analyse révèle notamment que 22 millions d’entreprises, soit près de 90 % de toutes les entreprises actives en Chine, sont situées dans la région touchée. Début mars, l’OCDE rappelait que la Chine représente 17 % du PIB mondial, 11 % du commerce mondial, 9 % du tourisme mondial et plus de 40 % de la demande mondiale de certains produits de base. Dans ces conditions, l’impact économique sur le reste du monde sera important. Selon l’analyse de D&B, au moins 5 millions d’entreprises ont un ou plusieurs fournisseurs directs et indirects dans cette région.
Des entreprises en difficulté dans le monde entier
Les prévisions de croissance économique ont été révisées à la baisse, sous 1% désormais, en Europe comme en France. C’est dans ce contexte que le gouvernement français a annoncé, le 3 mars, renforcer son dispositif de soutien aux entreprises pénalisées : report d’échéances sociales et/ou fiscales, obtention ou maintien d’un crédit bancaire via Bpifrance, financement des salariés par le mécanisme de chômage partiel, considérer le Coronavirus comme un cas de force majeure permettant de ne pas appliquer les pénalités de retards pour tous les marchés publics d’État, mobiliser la médiation du crédit, etc.
Il est à ce stade difficile de déterminer si cette réponse politique permettra aux entreprises françaises de tenir et redémarrer au plus vite, d’autant que pour être efficace la démarche française devra être soutenue par une action européenne et internationale suffisamment audacieuse et concertée. La priorité est, en effet, de permettre aux entreprises qui ont une activité ralentie depuis plusieurs semaines, de conserver des ressources financières nécessaires pour emboiter le pas de la reprise post Coronavirus. Les périodes de reprise économique sont toujours consommatrices de cash, or les entreprises risquent d’en manquer lorsque les affaires reprendront.
Le Paydex d’Altares pour anticiper les défaillances liées au Coronavirus
La microéconomie est aujourd’hui fragilisée sur les activités liées au tourisme, à l’événementiel et le sera sur celles du commerce ou de l’industrie déjà mal orientées avant l’épidémie. Il est cependant trop tôt pour que les algorithmes basés sur une observation historique des défaillances puissent intégrer dès à présent des nuances de risques propres à chaque entreprise, les signaux de risque sont délicats à capter et modéliser.
Toutefois, il existe un indicateur d’ores et déjà intégré dans nos solutions de scoring, au-delà du score de défaillances (donc de probabilité d’entrer en procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire) capable d’identifier les entreprises les plus fragiles et donc les plus susceptibles d’être impactées rapidement par les répercussions de cette épidémie. Il s’agit de l’indicateur exclusif Paydex® qui mesure le retard de paiement d’une entreprise. La reprise des affaires, post Coronavirus, devrait se traduire, en effet, par une pression des Besoins en Fonds de Roulement (BFR) et probablement un allongement des délais de paiement.
Altares et les membres du réseau Dun & Bradstreet suivent en permanence la situation des entreprises pour vous proposer le score de probabilité de défaillance à 12 mois le plus approprié dans ce contexte inédit.