Provence-Alpes-Côte d’Azur
3177 défaillances d’entreprises en 2021 en PACA
Un niveau de défaillances étonnement bas, en chute de 6,5 %
Altares a publié le 18 janvier son étude Défaillances et sauvegardes d’entreprises en France au 4ème trimestre et bilan 2021, produite par Thierry Millon, Directeur des études Altares. Aperçu des chiffres de la région PACA.
Avec 3177 procédures collectives ouvertes en 2021, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre un recul de 6,5 % du nombre de défaillances d’entreprises. Ainsi, on observe un ralentissement de la baisse des défauts dans la région : elle est cinq fois moins rapide qu’un an plus tôt (-35 %).
En 2021, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, plus de quatre défaillances sur dix ont été enregistrées dans le département des Bouches-du-Rhône. 1290 procédures y ont été ouvertes, soit 1,5 % de plus qu’en 2020. Cette hausse, qui pèse sur la tendance régionale, est tirée par les activités de ventes automobiles et par le second œuvre du bâtiment. Malgré cette légère dégradation, la sinistralité des entreprises des Bouches-du-Rhône demeure très inférieure à celle constatée en 2019, année pendant laquelle les défaillances étaient repassées au-dessus du seuil des 2000.
Les défaillances par taille d’entreprises en PACA
Les défaillances de PME stagnent
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la plupart des défaillances (94 %) concernent des TPE. Ce sont donc naturellement ces dernières qui donnent donc le ton de la tendance régionale. En 2021, elles enregistrent une baisse de -6,8 % du nombre de défaillances.
Tout comme en 2020, 155 PME de 10 à 49 salariés ont défailli cette année dans la région. Un niveau inférieur aux 200 défaillances habituellement observées et nettement en-deçà des 400 procédures enregistrées en 2009.
Quant aux employeurs d’au moins 50 salariés, 13 sont passés en jugement en 2021. Sur les cinq dernières années, ils étaient en moyenne 15 à être tombés en défaillance chaque année.
Les défaillances par secteur en PACA
Bâtiment
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le bâtiment concentre plus d’une cessation de paiement sur cinq. Le secteur pèse donc sensiblement sur la tendance globale de l’économie régionale. En 2021, 703 entreprises du bâtiment ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire dans la région, c’est 5,5 % de moins qu’en 2020. Le gros œuvre (-7,2 %), tout comme le second œuvre (-5,8 %), ont bien résisté. En revanche, l’immobilier est à la peine (+20,7 %).
Commerce
La tendance est également favorable pour le commerce de détail (-20,1 %), notamment dans le prêt à porter (-33 %) et le bricolage & l’équipement du foyer (-22 %). En revanche, la situation reste très tendue pour la vente et réparation de véhicules automobiles (+36 %). Chez les grossistes, la situation se fragilise dans l’alimentaire (+32 %) et les matériaux de construction (+78 %) mais dans des volumes relativement faibles.
Industrie
L’industrie manufacturière avait atteint un niveau de défaillances extrêmement bas en 2020 avec moins de 100 dépôts de bilan enregistrés. En 2021, le secteur dépasse ce seuil (109 défaillances) et la tendance repart à la hausse des défauts (+17,2 %). En revanche, dans l’agroalimentaire, la baisse s’accélère (-36,7 %) pour atteindre 60 défauts annuels.
Services aux entreprises
Dans les services aux entreprises (-7,6 %), la baisse du niveau de défaillances est tirée notamment par les activités juridiques (-43 %), de publicité (-21 %) ou de nettoyage courant des bâtiments (- 17 %).
Transports
Les ouvertures de procédures collectives se stabilisent dans les transports routiers de marchandises. On note une amélioration sensible dans le fret interurbain (-12 %) tandis que le fret de proximité passe au rouge (+3 %). Les défaillances restent par ailleurs très peu nombreuses dans les autres activités de transport, notamment le transport de voyageurs.
Restauration
La restauration a subi de nombreuses contraintes de fermetures administratives mais, grâce aux aides de l’État, le secteur a bien résisté. Ainsi, le nombre des défaillances recule encore fortement (-23 %) porté par la restauration rapide (-33 %) et la restauration traditionnelle (-18 %). Il en va de même pour les débits de boisson (- 42 %).
Services à la personne
Dans les services à la personne, les défaillances peinent à se stabiliser pour les salons de coiffures mais reculent encore sensiblement pour les instituts de beauté. Dans les autres services à la personne, après avoir atteint un très bas niveau en 2020, les défaillances repartent à la hausse. C’est en particulier le cas des activités de pressing dont le nombre de défauts, bien que faible, a doublé en 2021.