Altares, expert historique et référent de l’information sur les entreprises, dévoile aujourd’hui les chiffres des ventes et cessions d’entreprises en France en 2021. En hausse de 9,6 % sur un an après une baisse de 10,5 % en 2020, le nombre de transactions s’établit à 28 000 sans toutefois retrouver son niveau d’avant-crise. Pour la première fois depuis 10 ans, le montant moyen des transactions dépasse les 200 000€. Tous les secteurs sont concernés par le rebond des opérations, à l’exception de la restauration.
Véritable baromètre de la vitalité des territoires, l’étude ventes et cessions d’Altares révèle que 20 % des transmissions d’entreprises sont concentrées dans les 50 plus grandes villes françaises. C’est autant que dans les bourgs et villages de moins de 3000 habitants qui représentent pourtant 90 % des communes françaises.
Thierry Millon, directeur des études Altares : « Après le coup d’arrêt porté par la crise sanitaire, les ventes et cessions repartent à la hausse en 2021, sans pour autant retrouver les niveaux d’avant-crise. La restauration à table, habituellement moteur du marché, observe encore un net recul des opérations. Le rapport remis en juillet 2015 par Fanny Dombre-Coste, Députée de l’Hérault, au Ministre de l’Économie Emmanuel Macron, intitulé « Favoriser la transmission d’entreprise en France : diagnostic et propositions » relevait que les petites entreprises, qui représentent l’essentiel des transactions, sont celles qui ont le plus de difficulté à être cédées. Leur transmission constitue pourtant un enjeu essentiel pour la vitalité d’une petite ville ou d’un village. Car faute de repreneur, ce sont les commerces de proximité – boulangeries, épiceries, cafés-restaurants, pharmacies, coiffeurs ou buralistes – qui baissent le rideau dans de nombreux territoires ruraux. En 2010, une étude de l’Insee pointait déjà l’absence de commerces de proximité dans 1 commune rurale sur 2. L’étude qu’Altares dévoile aujourd’hui révèle que les petites villes de moins de 3000 habitants concentrent seulement le quart des transmissions alors qu’elles représentent 90 % des communes françaises. L’enjeu de revitalisation de ces territoires est plus que jamais d’actualité. »
Rebond des transmissions en 2021 mais les effets de la crise sanitaire se font encore sentir
Après plusieurs années consécutives de baisse des reprises de fonds de commerce – tendance accélérée par la crise sanitaire – les transactions repartent à la hausse en 2021.
Elles augmentent ainsi de 9,6 % (27 757) mais leur niveau demeure inférieur à celui de 2019. Si la crise sanitaire s’est dissipée au fil de l’année, les incertitudes – liées notamment aux effets des variants – n’ont pas permis de desserrer complètement l’étau.
Les petites villes rurales concentrent seulement un quart des transactions.
Net rebond des reprises chez les PME.
L’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes concentrent le tiers des transactions ; forte dynamique dans les Pays de la Loire.
Les prix de vente moyens les plus élevés en Île-de-France et en Pays de la Loire.
Top 5 des régions où les prix moyens de cession sont les plus élevés en 2021
1. Île-de-France : 245 334 €
2. Pays-de-la-Loire : 212 008 €
3. Hauts-de-France : 209 066 €
4. Provence-Alpes-Côte d’Azur : 209 059 €
5. Bretagne : 200 260 €
Comment pérenniser l’attractivité des transmissions-reprises ?
Thierry Millon conclut :
« Après une année 2021 qui a vu repartir à la hausse les ventes de fonds de commerce, la question de la pérennisation de l’attractivité des transmissions-reprises doit se poser. […] Leur attractivité pourrait être favorisée par une meilleure appréciation du taux de survie des entreprises reprises par les prêteurs.
La juste évaluation du prix de vente est également un facteur essentiel. […] Un prix trop élevé suite à une évaluation biaisée […] peut même conduire au renoncement de l’acquéreur. »