Les Rencontres Altares – Les entreprises françaises en 2023 : quel bilan et quelles perspectives d’avenir ?

11 décembre 2023

Sommaire

Avec notre nouvelle émission « Les Rencontres Altares », nous souhaitons donner la parole à des experts, des économistes, des dirigeants, des entrepreneurs, pour les faire réagir sur l’actualité économique. Pour cette première rencontre, animée par Sébastien Charvet, Directeur Marketing & Channel chez Altares-D&B, nous avons reçu Denis Ferrand, Directeur Général de Rexecode, Charles Battista, Président de la Figec et Thierry Millon, Directeur des études Altares pour débattre sur les sujets des défaillances d’entreprises et des délais de paiement.

Défaillances d’entreprises en France en 2023 : état des lieux et prévisions 

Altares a publié en octobre son étude sur les défaillances et sauvegardes d’entreprises en France au 3ème trimestre 2023. 11 000 entreprises ont défailli durant cette période, dont beaucoup de petites entreprises mais aussi des entreprises de taille plus importante (PME et ETI) dans presque tous les domaines d’activité, avec de nombreux emplois menacés directement, mais aussi indirectement pour les fournisseurs de ces entreprises. Certains secteurs qui s’étaient montrés jusqu’alors particulièrement résistants comme le BTP ont vu leur situation changer avec une hausse de défaillances au 3ème trimestre, qui risque d’impacter plus largement l’économie, la construction étant un secteur très important pour l’économie française. La baisse de consommation des ménages a également impacté les entreprises du commerce (épiceries), de la restauration et des services à la personne (coiffeurs, garagistes). Le BtoB est également concerné par une augmentation des faillites notamment dans l’industrie manufacturière (mécanique industrielle, traitement des déchets, automobile), ainsi que le service aux entreprises (communication, publicité). L’année 2023 pourrait s’achever avec 55 000 défaillances, un niveau un peu plus élevé que celui de 2019 mais loin des niveaux de précédentes crises (2008). De quoi rester optimiste.

Délais de paiement en France en 2023 : la situation s’est-elle améliorée ? 

Altares a également publié en septembre son étude sur les Comportements de paiement des structures publiques et privées en France et en Europe au 3ème trimestre 2023. L’étude révélait qu’une entreprise sur 2 paie ses factures à l’heure, ce qui représente une amélioration notable (vs 1 sur 3 début 2021). En revanche, près de 8% des entreprises paient avec un retard important, que ce soit dans le privé ou dans le public, et quelle que soit la taille d’entreprise. 7 à 9% de dirigeants d’entreprises se déclarent inquiets quant à leur capacité de remboursement de leur PGE, d’autant plus dans un contexte d’inflation, d’augmentation des taux d’intérêts et d’un ralentissement de l’activité.

Projet de la Commission Européenne pour réduire les délais de paiement : une bonne idée ? 

25% des faillites de l’Union Européenne seraient dus à des retards de paiement, la Commission Européenne a proposé à ce titre une réduction des délais de règlement de 60 à 30 jours pour toutes les entreprises européennes. La France n’est certes pas le pays européen le plus performant en termes de délais de paiement, mais notons tout de même que la législation en matière de délais de paiement légaux diffère beaucoup au sein des pays de l’UE. La France a fixé le seuil de délai de paiement à 30 jours pour les entreprises, et une grande majorité d’entre elles honorent leurs factures avant 60 jours. D’autres pays se montrent meilleurs au niveau des retards de paiement bien qu’étonnamment, leur délai de paiement moyen soit parfois supérieur à celui de la France. Exemple : une société française qui paie à 38 jours présente un retard de 8 jours, tandis qu’une société d’un autre pays qui paie à 50 jours ne présente pas de retard de paiement car sa législation définit le délai légal de paiement à 60 jours.

Un délai de paiement légal réduit à 30 jours pourrait s’avérer difficile voire impossible à tenir pour beaucoup d’entreprises qui ne seront pas en mesure de s’y plier, et risquent de contourner la problématique en demandant à leurs clients de retarder la facturation.

A cet égard, la facturation électronique a pour objectif de réduire les délais de paiement, mais notons que certains pays qui l’ont déjà généralisée depuis quelques années n’ont pour le moment pas amélioré leur situation en termes de délais de paiement. Pour rappel, la facturation électronique deviendra obligatoire pour toutes les entreprises entre septembre 2026 et septembre 2027.

Retrouvez l’intégralité du débat dans le replay ci-dessous :

Altares Dun & Bradstreet

Altares Dun & Bradstreet

Expert de l’information sur les entreprises, Altares collecte, structure, analyse et enrichit les données BtoB afin de les rendre « intelligentes » et faciliter la prise de décision pour les directions générales et opérationnelles des entreprises. Le groupe propose son expertise sur toute la chaine de valeur de la data. Partenaire exclusif en France, au Benelux et au Maghreb de Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations BtoB, Altares se positionne comme le partenaire de référence des grands comptes, ETI, PME et organisations publiques, en leur offrant un accès privilégié à ses bases de données sur 500 millions d’entreprises dans 220 pays.

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