Appuyée par une prise de conscience globale de la société, la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) est devenue un enjeu central pour beaucoup d’entreprises françaises et européennes. Et avec l’ampleur du phénomène, les dérives sont légion, notamment le greenwashing. Nous vous aidons à différencier ces deux pratiques pour vous conformer vous-mêmes et éviter les partenaires douteux.
Qu’est-ce que la RSE ? Rappel
La Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) est une démarche consistant à prendre en compte différents enjeux sociaux et environnementaux dans les relations et activités d’entreprises. Elle vise à garantir que l’entreprise assume sa responsabilité envers la planète et la société, et qu’elle intègre les préoccupations sociales et environnementales à ses activités et ses relations.
La RSE se base sur trois piliers :
- le pilier environnemental tient compte de la façon dont une entreprise se comporte en tant qu’acteur envers la nature ;
- le pilier social examine la façon dont elle gère les relations avec les employés, les fournisseurs, les clients et les communautés où elle opère ;
- Le pilier gouvernance traite de la direction, de la rémunération des dirigeants, des audits, des contrôles internes et des droits des actionnaires d’une entreprise.
Qu’est-ce que le greenwashing ? Rappel
Le greenwashing, littéralement éco-blanchiment, peut se définir comme une démarche d’entreprise consistant à mettre en avant son engagement environnemental de manière trompeuse. Les entreprises pratiquant le greenwashing tentent avant tout de transmettre une bonne image, sans réellement entreprendre de démarche en faveur de l’environnement. Contrairement à la RSE, le greenwashing ne concerne que l’environnement.
Les pratiques courantes en greenwashing :
- L’emploi de termes vagues : les produits et services des entreprises qui font du greenwashing ont souvent un impact plus négatif sur l’environnement que ce que leur communication / publicité prétend. Pour faire croire le contraire, ils emploient des termes « fourre-tout » ou flous, comme « bon pour l’environnement », « s’engage dans la lutte contre le réchauffement climatique », « ingrédients naturels », sans justifications pour étayer leurs propos.
- Le manque de transparence : il s’agit de mettre en avant quelques points positifs pour l’environnement, tout en omettant totalement les points négatifs, qui souvent sont bien plus nombreux.
- Les images « nature » : l’emploi de couleurs ou images évoquant la nature, comme des arbres, du vert pour les emballages de produits ou les campagnes marketing peut relever de pratiques de greenwashing.
- Les fausses bonnes actions : une autre pratique courante consiste à participer à une action environnementale pour essayer de « compenser » son impact, sans mentionner celui-ci, et en évitant de faire des efforts pour « prévenir » au lieu de « guérir » (exemple : planter des arbres).
- Le faux label : il existe un certain nombre de labels environnementaux certifiés, auxquels les entreprises peuvent prétendre en répondant aux critères et exigences de ceux-ci. Les entreprises coupables de greenwashing ne peuvent utiliser ces labels, elles préfèrent en inventer pour tromper le public. Souvent, elles essaient même d’imiter au plus proche les labels déjà existants, espérant que le public ne verra pas la différence et ne vérifiera pas.
- Les promesses non tenues : « neutre en carbone d’ici 2030 », qui vérifiera dans plusieurs années que la promesse a été tenue ?
- Les fausses initiatives : mettre en avant des engagements comme une initiative directe de l’entreprise, alors que la loi y oblige déjà.
Des pratiques de greenwashing sanctionnées
L’Autorité de Régulation de la Publicité (ARPP) définit des recommandations destinées à assurer une « publicité loyale, véridique et saine ». Les entreprises soucieuses de bien faire en la matière peuvent se référer à leurs guides de bonnes pratiques. Néanmoins, l’ARPP ne peut prononcer de sanctions à l’égard des organisations pratiquant le greenwashing. La loi climat et résilience régule ces pratiques, en sanctionnant depuis janvier 2023 les entreprises qui affirment dans leur communication qu’un produit ou un service est « neutre en carbone » (ou formulation similaire) sans preuve et sans une démarche cadrée (bilan annuel d’émission de gaz à effet de serre selon la norme ISO 14067, accessible directement au public ; priorité à la réduction avant la compensation ; démarche sur 10 ans…). En cas de manquement, une amende pourra être prononcée envers des personnes physiques et morales. Toute personne constatant un manquement à ces obligations peut le signaler à cette adresse [email protected].
En outre, le code de la consommation régule désormais les allégations de nature à induire le public en erreur quant à l’impact environnemental du produit / service / de l’entreprise.
S’assurer de collaborer avec des partenaires conformes
Les consommateurs ne sont pas les seuls impactés par ces pratiques environnementales trompeuses. D’autres entreprises peuvent subir les conséquences de ces actions, plus ou moins directement. C’est pourquoi il est nécessaire d’évaluer l’ensemble de ses tiers au regard des recommandations et obligations en matière d’environnement et plus globalement, de RSE. Si un fournisseur ou un partenaire entreprend une démarche environnementale défaillante ou trompeuse, c’est toute la chaîne de valeur qui peut voir son image en pâtir.
Comment vérifier l’engagement et la conformité de ses tiers en matière de Responsabilité Sociétale d’Entreprise ? Altares vous propose sa solution D&B ESG pour identifier facilement l’engagement RSE de vos tiers dans le monde entier, notamment grâce au questionnaire ESG intégré à la solution.