L’Observatoire des délais de paiement publie son étude annuelle sur les délais de paiement des entreprises privées et publiques de France et d’Europe, à laquelle Altares participe chaque année en fournissant des données sur les comportements de paiement des organisations. Quelle est la situation des délais de paiement 2023 en France et en Europe ? Comment améliorer la situation ? Quels bénéfices devrions-nous tirer de la réduction du délai légal de paiement de 60 à 30 jours ? Retrouvez toutes ces informations dans le rapport complet.
Des délais de paiement 2023 stables mais des disparités entre pays
Après une année 2022 marquée par une baisse des délais de paiement de 2 jours par rapport à 2021, la situation s’est tendue en 2023 (12,6 jours de retard de paiement au 3ème trimestre 2023 vs 11,7 jours à fin 2022). Ces chiffres restent dans la moyenne des 10 dernières années, exception faite de l’année 2020 marquée par la crise du Covid-19 et une hausse des retards de paiement.
2023 a cependant été une année record concernant le taux d’entreprises payant leurs fournisseurs sans aucun retard, soit 50% d’entre elles ! En Europe, il existe de fortes disparités entre les pays, les Pays-Bas étant largement en tête du classement des bons élèves avec 3 entreprises sur 4 payant à l’heure, et a contrario, le Portugal fait figure de mauvais élève avec seulement 1 entreprise sur 5 qui règle dans les temps.
Toutefois, la proportion de grands retards de paiement en France a considérablement augmenté en 2023, avec 8,3% de paiement à plus de 30 jours, contre 7,2 calculés au dernier trimestre de l’année précédente. Encore une fois, les Pays-Bas et également l’Allemagne sont un exemple à suivre avec 2% de retards de plus de 30 jours.
Des secteurs d’activité et des régions plus touchés que d’autres
Si tous les secteurs ont été impactés par une tension au niveau des délais de paiement, certains s’en sortent mieux que d’autres, comme l’industrie et la construction. La situation est plus compliquée pour l’hébergement-restauration, les transports et l’information-communication, qui voient leurs retards s’accentuer, mais sans commune mesure avec le commerce de gros et ses 50% d’entreprises qui ont allongé leurs délais de paiement.
Des disparités fortes se retrouvent également en région, avec l’Île-de-France qui enregistre la plus forte moyenne de retards de paiement, suivie mais d’assez loin par la Corse et la région PACA. La Bretagne et le Pays de la Loire, en revanche, font mieux que la moyenne nationale avec moins de 10 jours de retard.
Comment lutter contre les retards de paiement ?
Pour améliorer les délais de paiement, il existe un certain nombre de bonnes pratiques qui ne sont malheureusement pas encore suffisamment mises en œuvre.
Les contrôles de la DGCCRF sont primordiaux et se sont renforcés en 2023, suivis d’avertissements et de sanctions. Ces sanctions s’accompagnent désormais d’une obligation de publication aux frais de l’entreprise sanctionnée, sur le site de la DGCCRF mais aussi sur un support d’annonces légales du département de domiciliation de l’entreprise.
Par ailleurs, la Banque de France prend désormais en compte les retards de paiement importants pour établir sa cotation, en particulier pour les entreprises qui ont les moyens de payer sans retard et qui bénéficient elles-mêmes de bons délais de règlement.
Malheureusement, si les entreprises européennes ont de plus en plus recours à des demandes d’indemnisation en cas de retard de paiement (intérêts), la France peine à y recourir bien que son cadre réglementaire y soit particulièrement favorable.
La généralisation de la facturation électronique devrait améliorer la situation, en automatisant les opérations de paiement, les relances et en accélérant les délais, tout en réduisant, à terme, les coûts, et en stimulant l’activité des entreprises de nouvelles technologies permettant de dématérialiser les processus.
Le projet de réduction des délais de paiement légaux
Le projet de règlement européen sur les délais de paiement vise à abaisser le délai de paiement légal de 60 à 30 jours. Altares et l’Observatoire des délais de paiement ont étudié l’impact de cette mesure, et voici les principales conclusions.
Tout d’abord, notons que pour une grande majorité des entreprises, de 71% à 94% selon la taille, les délais de paiement sont supérieurs à 30 jours, avec certains secteurs d’activité particulièrement concernés.
La réduction des délais de paiement à 30 jours devrait favoriser grandement les trésoreries, en particulier celles des PME.
Cependant, les coûts liés à cette obligation ne devraient pas être favorables aux micro-entreprises mais aussi aux PME, qui ne disposent souvent pas des liquidités nécessaires.
Les équilibres de trésorerie devraient être sensiblement impactés, ainsi que les conditions de crédit inter-entreprises, ne permettant pas une amélioration des délais pour une partie des entreprises, notamment celles payant déjà en retard et ne disposant pas des fonds nécessaires pour couvrir ces nouveaux besoins.
Le Lead to Cash pour sécuriser vos paiements
Le processus qui va de l’identification d’un prospect, en passant par la commande client jusqu’à la récupération du paiement (Lead to Cash) est un élément central de toute stratégie de vente et d’encaissement.
Pour répondre à ce besoin, Altares propose des solutions intégrées aux systèmes des entreprises, permettant de surmonter les défis du quotidien et d’optimiser l’activité commerciale à l’aide d’informations et d’indicateurs clés sur les marchés.
Des données et des analyses précises permettent une segmentation et une identification efficaces des cibles commerciales. En analysant leurs données identitaires et financières, les entreprises peuvent cibler leurs campagnes marketing , et ainsi optimiser l’offre de produits dans le but d’accroitre leur rentabilité.
L’étape qui suit celle de la génération des leads est celle de la qualification de ceux-ci pour les convertir en ventes. Identifier les prospects les plus prometteurs passe par une compréhension de leurs besoins et capacités de paiement.
A l’issue, la dernière étape consiste à accélérer le processus de facturation et de paiement afin d’encaisser ses créances rapidement et de ce fait, d’améliorer sa trésorerie. Automatisation, factures dématérialisées, relances automatiques, modes de paiement adaptés, tous ces solutions permettent de sécuriser les flux de trésorerie, de réduire les délais de paiement et ainsi, d’améliorer la relation client.