Au 2ème trimestre 2025, 16 586 entreprises ont fait l’objet d’une procédure collective en France. Ce chiffre, historiquement élevé, marque néanmoins un ralentissement de la hausse, limitée à +1,3 % sur un an. Après un mois d’avril encore tendu, les données de mai et juin laissent entrevoir une légère amélioration. De quoi nourrir l’espoir d’une fin d’année plus sereine.
Un plateau haut, mais une tendance qui se stabilise
Depuis le début de l’année, la France reste au-dessus des 68 000 défaillances d’entreprises sur 12 mois glissants. Si ce niveau reste préoccupant, la hausse ralentit nettement par rapport à l’an dernier (+23 % à la même période). En juin, les défaillances sont même reparties à la baisse (-2 %).
Qui sont les entreprises concernées par les défaillances d’entreprises T2 2025 ?
- 86 % des défauts concernent les structures de moins de 5 salariés, un chiffre stable.
- Les PME de 20 à 99 salariés enregistrent une légère amélioration (-1 %).
- En revanche, les entreprises de 6 à 19 salariés restent sous pression (+10 %).
- Les PME de 100 salariés ou plus sont les plus touchées : 58 défaillances (+29 %), soit presque une par jour ouvré.
Ces grandes structures concentrent à elles seules 18 000 des 65 000 emplois menacés recensés ce trimestre, bien que le nombre total d’emplois à risque soit en recul de 6,5 %.
Jeunes ou anciennes, les entreprises fragilisées
- Les entreprises de moins de 3 ans sont toujours très exposées (+8 % de défaillances), en particulier dans la construction, le commerce et la restauration.
- Les structures de plus de 10 ans sont également à la peine (+6 %).
- Seule éclaircie : les entreprises âgées de 3 à 10 ans enregistrent un léger recul des défaillances (-3 %).
Quels secteurs s’en sortent le mieux en 2025 ?
Malgré un contexte global tendu, certains secteurs montrent des signes encourageants :
- construction : près de 4 200 procédures, mais une baisse notable (-5 %) ;
- immobilier : les agences immobilières confirment leur redressement (-29 %) ;
- commerce de détail : recul des défaillances de 5 %, après plusieurs trimestres difficiles.
En revanche, le secteur de la restauration traditionnelle reste en difficulté, avec une envolée des défaillances de +21 %, la plus forte hausse sectorielle de ce trimestre.

Quelle tendance pour les défaillances d’entreprises T2 2025 en région ?
Si la sinistralité décélère à l’échelle nationale, un axe allant de l’Occitanie aux Pays de la Loire reste en grande difficulté.
Les Pays de la Loire affichent la plus forte hausse métropolitaine, tirée par la Loire-Atlantique. L’immobilier, le bâtiment et la restauration restent très touchés.
Dans le Centre-Val de Loire, seule l’Indre-et-Loire améliore sa situation ; la construction reste tendue.
La Nouvelle-Aquitaine est elle aussi en difficulté, avec de fortes hausses dans six départements, malgré la stabilisation en Gironde.
En Occitanie, la moitié des départements s’améliorent, mais les Hautes-Pyrénées et l’Hérault restent très sinistrés. Le bâtiment résiste mieux que l’immobilier.
À l’inverse, certaines régions contiennent la hausse (+4 % ou moins) :
Auvergne-Rhône-Alpes montre de forts contrastes selon les départements.
Hauts-de-France : l’est est plus touché.
Bretagne : seules les Côtes-d’Armor sont encore en nette hausse.
Normandie : tendance positive pour le Calvados, mais très négative dans la Manche.
D’autres régions enregistrent même un recul :
Corse : amélioration dans le bâtiment et la restauration.
Bourgogne-Franche-Comté : bonne dynamique hors transport routier.
Grand Est : sinistralité contenue, sauf en Moselle et dans l’Aube.
Île-de-France : repli global sauf à Paris, Val-de-Marne et Essonne.
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