La société Altares présente son étude sur les défaillances d’entreprises au 1er trimestre 2019 :
14 146 procédures collectives ont été ouvertes (-1,1% vs T1 2018)
« En dépit des inquiétudes qu’à fait naitre le mouvement des gilets jaunes, les entreprises ont résisté grâce à l’appui des aides publiques mais aussi à la compréhension de leurs fournisseurs »
« Des défaillances d’entreprises reparties à la hausse depuis le début d’été dernier et en accélération en fin d’année pouvaient laisser augurer d’un premier trimestre compliqué pour nombre de TPE. Le mois de janvier (+10%) semblait confirmer, le début d’année paraissait perdu d’avance. Pourtant, contre toute attente, ce premier trimestre 2019 est quasiment un copier-coller de celui de 2018. Certes les trésoreries ont, et sont toujours, soumises à rudes épreuves mais le dispositif d’aides publiques semble avoir contribué à maintenir hors de l’eau les entrepreneurs en difficulté suite au mouvement des « gilets jaunes ». Ce soutien a, par ailleurs, été accompagné de l’attention bienveillante de fournisseurs qui, sensibles à la situation de leurs clients, se sont montrés indulgents et compréhensifs. Ces mesures sont, toutefois exceptionnelles et temporaires, notamment celles relatives à l’étalement des échéances sociales et fiscales qui ont été le mois dernier prolongées jusqu’au 30 avril 2019. La crainte d’un « rattrapage » d’une partie des défaillances sur le 2e trimestre n’est pas exclue.
Le risque ne se limite cependant pas aux seules TPE. Les plus grandes structures donnent elles aussi des signes d’épuisement financier. En augmentation de 12% en 2018, les défaillances de sociétés de plus de 100 salariés bondissaient de 24% en fin d’année. Sur ce trimestre, la relative stabilité du nombre de procédures masque une accélération des liquidations judiciaires directes.
Dans un contexte de ralentissement de la croissance, d’incertitudes sur le plan géopolitique et d’une concurrence nouvelle et féroce, la lecture juste et précise du risque commercial et financier est au cœur de décisions d’affaires. Détecter les signaux faibles sans oublier de lire les signaux forts ! » conclut Thierry Millon.